Les indices Directskills sur le coût du travail temporaire et les limites du benchmark des coefficients de facturation

Comprendre l’indice DirectSkills et le coefficient intérim

Les règles, normes et nouvelles lois qui impactent l’intérim sont nombreuses et souvent difficiles à suivre et à quantifier. Vous avez besoin, en tant qu’Entreprise Utilisatrice, d’une base de référence répertoriant à votre profit toutes les évolutions du coût du travail temporaire.

Ainsi, au cours de nos nombreuses missions de conseil en achat, en audit et en réduction de coût de l’intérim, nous avons été fréquemment amenés à calculer et à suivre l’évolution des coûts liés à l’achat d’intérim.

A la demande de nos clients, nous avons décidé de formaliser cette base de connaissance en publiant des indices du coût du travail temporaire. Ces indices de l’intérim ont été initiés en janvier 2014 et sont continuellement mis à jour pour suivre les modifications et les nouveaux impacts. Preuve de la reconnaissance de notre hyper spécialisation dans l’écosystème de l’intérim : ces indices sont de plus en plus utilisés sous le nom d’ « Indices DIRECTSKILLS ».

Indices DIRECTSKILLS :

Nous partons d’une base 100, représentant la rémunération brute d’un intérimaire, celle à laquelle s’applique le coefficient de facturation. A cette base 100, les coûts suivants s’ajoutent (ou se retranchent) :

  • L’Indemnité de Fin de Mission (IFM) (10 %) ;
  • L’Indemnité Compensatrice de Congés payés (ICCP) (10 %) ;
  • Les charges sociales patronales assises sur le salaire et communes à toutes les Entreprises de Travail Temporaire ;
  • Les charges sociales assises sur le salaire mais qui diffèrent selon les entreprises :
    • Les cotisations accident du travail. Il y a une forte disparité d’une Agence de Travail Temporaire à l’autre et d’un secteur d’activité à l’autre, en fonction de la fréquence et de la gravité des accidents passés. Nous l’avons fixée à 3 % pour calculer nos indices ;
    • La taxe transport, qui dépend (fortement) de chaque commune. Nous avons pris le parti de la fixer à 1 % pour calculer nos indices ;
    • La mutuelle. Nous avons pris le parti de la fixer à 0,16 % de la masse salariale brute.
  • Les charges obligatoires non assises sur le salaire mais qui peuvent s’y ramener :
    • La CVAE s’applique à la valeur ajoutée (1,5 %). Nous avons estimé que la valeur ajoutée correspond à 94 % du chiffre d’affaires et appliqué un coefficient moyen de facturation de 1,9 pour nous ramener à la base 100. Cela aboutit à un ratio de 2,68 % sur la base 100.
    • La CFE, que nous estimons à 0,1 % de la masse salariale ;
    • Les visites médicales, que nous estimons à 0,25 % de la masse salariale.

La somme de tous ces indices constitue l’indice de base. L’indice de base ne prend en compte ni les allègements de charges sociales, ni le CICE. Il n’est valable que pour les statuts ouvrier ou employé et pour des rémunérations (IFM et ICCP inclues) inférieures au plafond de la sécurité sociale.

  • Nous fournissons également l’indice allègements, qui donne, sur la base 100 et pour un intérimaire rémunéré au SMIC (aucune prime ni majoration), le poids des allègements de charges sociales.
  • Enfin, l’indice CICE calcule le poids du CICE, toujours sur la base 100, pour un salaire inférieur à 2,5 fois le SMIC (IFM et ICCP inclues), ce qui est le cas général en intérim.
  • Les indices allègements de charges sociales (parfois dits “allègements Fillon”) et CICE viennent en déduction de l’indice de base.

Les indices du travail temporaire

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Quelles sont les dernières modifications qui impactent les indices du travail temporaire ?

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Nous attirons votre attention sur le fait que, compte tenu du poids des éléments dépendants de votre propre localisation (taxe transport), de votre secteur d’activité et de vos Agences de Travail Temporaire (accidents du travail), des rémunérations pratiquées qui ne dépendent que de vous (allègements de charges sociales), des particularités de certaines activités (par exemple les intempéries dans le BTP), les indices DIRECTSKILLS n’ont d’intérêt qu’en variation globale.

Pourquoi le benchmark des coefficients intérim entre Entreprise Utilisatrices n’a pas de sens ?

Les Indices DIRECTSKILLS définissent le point mort ou la marge brute d’une ETT (Entreprise de Travail Temporaire) sur un SMIC sans heures et primes spécifiques. C’est un outil de référence pour connaître les évolutions du coût du travail temporaire mais il diffère du coefficient de facturation que vous négociez.

En effet, le coefficient de vos accords-cadres est négocié et dépend de votre mode de consommation de l’intérim car il est basé sur le salaire brut de l’intérimaire, qui varie selon le travail effectué et les primes associées (heures de nuit, travail le week-end, prime de productivité, etc.). Ces éléments dépendent et varient selon les règles de paie de chaque Entreprise Utilisatrice, voire de chaque site d’une même Entreprise Utilisatrice. Il est donc insensé de vouloir comparer, benchmarker des coefficients entre Entreprises Utilisatrices, même sur un secteur d’activité identique.

C’est la raison pour laquelle DIRECTSKILLS a toujours refusé de faire des benchmarks de coefficients, qui n’ont pas de sens en intérim. En fonction de vos caractéristiques et des caractéristiques de vos contrats, un coefficient de 1,85 peut tout autant être excellent que très améliorable. Seule l’analyse détaillée de la situation d’un client déterminé, dans son contexte, peut permettre une évaluation précise de ces paramètres.

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